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Il veut installer un musée de la mine à Wavrechain-sous-Denain

18 Octobre 2010 , Rédigé par REVEL Stephane Publié dans #Les musées

LE VISAGE DU DIMANCHESÉBASTIEN GLAUBERTPRÉ |

Pour Sébastien Glaubert, passionné par le patrimoine historique minier, la fosse Blignières est un trésor. Désaffectée depuis 1955, elle disposerait des derniers fours à coke de cette époque visibles en France. Le président de l'Association pour la protection du patrimoine historique et industriel minier (APPHIM) veut reconstruire le site pour en faire un musée. Il a le soutien de Jacques Delcroix, le maire de Wavrechain. Reste à trouver des fonds...

 

PAR ANNE-GAËLLE BESSE

denain@lavoixdunord.fr PHOTO LA VOIX

Non, le site de Blignières n'est pas une ruine dévorée par la végétation. C'est un joyau. Et si les images peuvent laisser dubitatif, Sébastien Glaubert a des solides arguments. « C'est la dernière cokerie de la compagnie des mines d'Anzin ou des Charbonnages de France.

 » Et ce qu'il en reste permettrait de comprendre le processus industriel complexe qui suit l'extraction du charbon. Un patrimoine aussi littéraire, car l'équipement a été vu par Zola, et les notes qu'il a prises ont contribué à son célèbre roman Germinal.

Pour son projet, Sébastien Glaubert s'est muni d'une masse documentaire récupérée, entre autres, au Centre historique minier de Lewarde. L'extraction du charbon mérite-elle un autre musée ? Assurément : « Je trouve que Lewarde ne détaille pas assez le processus industriel après la mine.

 » Le site de Wavrechain-sous-Denain, il l'a découvert il y a deux ans. L'APPHIM a entrepris de recenser les bâtiments historiques miniers dans toute la France. Devant l'ancienne fosse de Blignières, l'idée d'un musée, qui présenterait aussi les utilisations du charbon, a germé assez vite. Mais pour l'instant, le site appartient à une entreprise, qui occupe 30 % de la superficie, avec un hangar. « Je suis en contact avec le propriétaire pour un rachat », explique le Béthunois. L'idéal serait de maintenir debout ce qui l'est déjà, comme les broyeurs à charbon, et de reconstruire ce qui peut l'être : beaucoup de briques sont restées sur place. « Nous ne voulons pas faire un musée sur tout le bâtiment : il faut que les salles reconstruites servent », assure-t-il.

Si le projet a bien avancé en un an, il manque l'argent. « Nous faisons campagne pour trouver des sponsors, des artisans, mais aussi des bénévoles pour déblayer le site, même s'il est encore dangereux aujourd'hui. » C'est désormais aux gens du coin de se mobiliser. •

Renseignements : http ://apphim.fr

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