Passelaygues : de la mine au plan d'eau mémoire vive de cransac

Comme dans beaucoup d'endroits dans le Bassin, les terrains de Cransac furent métamorphosés suite aux activités minières. L'extraction du charbon relégua au second plan l'essor du thermalisme et l'exploitation des sources. Après avoir entrepris leurs travaux au cœur de la ville, les compagnies s'excentrèrent. Le puits n° 4 du Parc fut foncé en 1885 et s'arrêta en 1911.
Dans le même secteur, plus à l'est, près de l'actuel plan d'eau de Passelaygues, avait déjà été édifié un chevalement. Le musée de la Mémoire de Cransac en a reproduit de superbes clichés, datant de 1882. Puis, une petite découverte à ciel ouvert fut exploitée sur le site même du plan d'eau, entre 1900 et 1950 (avec des périodes de mise en sommeil). « Yéton » Garcia se rappelle de cette cuvette : « Vers le fond, on pouvait voir des galeries de mines qui partaient dans toutes les directions. Cela explique pourquoi le terrain du cimetière « travaille ». Une galerie y passe dessous, à faible profondeur ». Une photo de cette découverte est visible sur le livre de Lucien Mazars. Se référant à un récent « Bulletin municipal », on y apprend que la profondeur maximale du « trou » avait une cote + 250 NGF (nivellement général de France).
Depuis quelques années, les élus se penchent sur ce plan d'eau et sa qualité car il a été rebouché avec des schlamms (voir encadré). Les derniers relevés de l'eau ont prouvé que les sédiments ne contiennent pas de substances nocives et qu'ils pourront être déplacés sans traitement spécifique. La municipalité envisage de rendre le lieu encore plus attractif. écoutons Jean-Claude Versavel : « Nous voulons traiter le sujet dans sa globalité pour ne plus y revenir. Outre le curetage du plan d'eau, nous souhaitons aménager les abords, garder le côté loisirs et y ajouter un parcours éducatif, avec des panneaux explicatifs sur la faune et la flore. Les travaux pourraient commencer au début de 2012 ». D. L.

La Depeche 16/11/2010