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Le terril d’Abbaretz, lieu insolite en Loire-Atlantique

18 Mars 2018 , Rédigé par REVEL Stephane

C’est un site atypique, lunaire, avec son terril de 70 m de hauteur qui règne en maître sur les 50 ha de terres grises qui forment le site communément appelé « la mine d’Abbaretz ».
Le site de la mine d’Abbaretz vu sous toutes ses coutures
Son histoire
Dans le monde antique, cette zone située entre Abbaretz et Nozay était l’une des sources d’étain les plus importantes, comme le prouvent des vestiges retrouvés de l’exploitation de l’étain datant de l’époque gallo-romaine.
L’exploitation « moderne » de la mine commence au début du XXe siècle, en 1911. La Société Nantaise des Minerais de l’Ouest (SNMO) creuse des mines pour y extraire de l’étain et des métaux.
Comme des études réalisées indiquent que le minerai se trouvait en quantité suffisante et suffisamment proche de la surface, En 1952, la mine est exploitée à ciel ouvert à partir de 1952 et jusqu’en 1957, quand son exploitation prend fin. En tout, 3 750 tonnes de ce minéral composé de dioxyde d’étain et appelé « cassitérite ».
D’où viens-tu, terril d’Abbaretz ?
Ce terril s’est formé avec l’accumulation des déchets sortis de la mine à ciel ouvert, exploitée entre 1952 et 1957, à Abbaretz, à 40 minutes au nord de Nantes. De l’étain principalement extrait, ainsi que d’autres minerais. Cette petite montagne grise, qui détonne dans le paysage, est composée de  « stériles » , c’est-à-dire des matériaux géologiques trop pauvres pour être exploités. En tout, 3 750 t de ce minéral composé de dioxyde d’étain et appelé  « cassitérite » . À son sommet, le visiteur peut voir, par temps dégagé, la Tour Bretagne de Nantes.
Avec ses 70 m, le terril est un des sommets les plus hauts de la Loire-Atlantique.
De l’autre côté de la route qui longe le site se trouve le grand trou de la mine à ciel ouvert, aujourd’hui transformé en étang qui par endroit atteint 40 m de profondeur, et s’étend sur 900 m de long.
Un paysage atypique et varié
« C’est lunaire,  s’exclame Mathilde, une traileuse nantaise arrivée au sommet. Je n’avais jamais vu ça ! » C’est vrai que le sol gris donne cet aspect au site.
Un gris parsemé de surfaces brunes (la bruyère et la végétation), de rivières orangées (une teinte donnée par les minerais du site), de fines lignes blanches tracées par les bouleaux, l’arbre qui a colonisé cette terre Ajoutez à cela le jaune des genêts en bordure de chemins, le vert de la partie boisée au nord-est, les couleurs vives, écarlates et orangées de l’étang qui borde ce bois, des dizaines de bosses bien verticales pour le BMX, un paysage creusé çà et là de mini-canyons, le bleu pâlot d’un petit plan d’eau et, bien sûr, le grand terril qui toise le visiteur, où qu’il se trouve, du haut de ses 70 m et d’où  « on a une vue à 360° sur le site »  : cela donne un paysage assez unique dans le département.
Comme le dit Yvain, le compagnon de Mathilde, un Nantais qui découvrait lui aussi le site après en avoir beaucoup entendu parler :  « Ici, c’est un peu les monts d’Arrée de la Loire-Atlantique. »
Un site idéal pour les pratiques sportives
Samedi 13 janvier 2018, en début d’après-midi, le promeneur pouvait tomber sur des petits groupes qui marchaient, ou le plus souvent courraient, une carte à la main.

Ouest France Abbaretz Wissem AGUIR le 14/01/2018

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