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Ales. MémoireA Rochebelle, jadis, en harmonie avec la mine

24 Juin 2010 , Rédigé par REVEL Stephane Publié dans #divers infos

Rochebelle, au temps de la mine , était une ruche bourdonnante. Le va et vient des mineurs assurant les trois postes animait le quartier, tout le temps.
« Les bureaux des mines comptaient à eux seuls, 200 employés », rappelle Louis Lafont, ancien du service comptabilité des houillères.
« On payait les salaires, en liquide seulement, et ce, chaque quinzaine. Le bureau de la paie était ouvert toute la journée. » Mais Rochebelle c'était aussi l'Harmonie des mines, musique qui compta dans ses rangs Maurice André, le trompettiste de renommée mondiale. Cette phalange avait son local dans un bâtiment des houillères et se produisait non seulement à Alès mais aussi, compte tenu de sa réputation, un peu partout dans la région.

Le 4 décembre, l'harmonie défilait, en empruntant le

faubourg jusqu'à l'église du quartier pour la messe de Sainte-Barbe, à laquelle elle participait en interprétant plusieurs morceaux de circonstance de son répertoire.
« Chaque année pour Sain te-Barbe, raconte Louis Lafont, de bon matin on tirait des bombes pour annoncer la fête. » « Dans la matinée, c'était la traditionnelle distribution des médailles, récompensant les nombreuses années de service des mineurs et des em ployés précise Jean Benoit. Le médaillé, souligne-t-il avec humour, avait droit à un gâteau ou à un apéritif ! C'était au choix ! » Sainte-Barbe é tait pour la corporation minière la fête la plus importante de l'année.
A l'époque de la prospérité des mines et ce jusqu'après la seconde guerre mondiale, les calèches des houillères amenaient les femmes des ingénieurs au marché de l'abbaye ou au Vieux-Marché et leurs enfants à l'école.
La vie au faubourg était aussi celle d'une grande famille. Tout le monde se connaissait « On se retrouvait, les soirs d'été, entre voisins, dehors pour prendre le frais, sur le trottoir, chacun apportant sa chaise » , rappelle Jean Benoit. Dès le mois de juin, des fêtes champêtres, avec bal, étaient organisées, sur la Place Rouge. « Avec au programme des concours de chants où se produisaient des chanteurs régionaux ou locaux, comme M. Canonge ou Maurice Guigue. » Maurice Guigue était aussi compositeur, il est l'auteur de la célèbre chanson "Sur le pont de Rochebelle" dont le refrain commençait ainsi « Sur le pont, le pont de Rochebelle, les amoureux s'en vont par deux... » « C'est lui, raconte Jean Benoit, qui organisait et animait la kermesse de l'école privée dont le directeur fut longtemps M. Ginestet. » Chaque association de Rochebelle faisait sa fête. Il en était de même pour l'école publique de garçons et celle de filles du Panséra, à la fin de l'année scolaire.

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