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Musée de la mine Journées spéciales menacées

21 Septembre 2011 , Rédigé par REVEL Stephane Publié dans #Les musées

Véritables succès populaires, les journées spéciales de remise en marche des machines risquent d’être compromises par manque de bras.
Plus de 550 visiteurs dimanche et bien plus encore hier se sont bousculés par groupe de 40 personnes, pour effectuer un tour du circuit minier. Pas de doute, depuis 1993, les journées spéciales de remise en marche des machines attirent les foules. Hier, les portes du musée de la Mine ont même dû se fermer à 16 heures, au lieu de 17 heures, l’équipe refusant des visiteurs pour éviter d’allonger les temps d’attente… déjà terriblement longs.
Le week-end de l’Assomption a réuni plus d’un millier de visiteurs à Blanzy, surtout des Saône-et-Loiriens venus en famille se pencher sur la mémoire minière du bassin.
Le couperet tombe
Mais la mise en place des deux journées spéciales par an (le week-end du 15 Août et la journée du Patrimoine) est terriblement précaire, faute de bénévoles. L’opération mobilise à chaque fois la quasi-totalité des membres actifs de l’association (soit 12 personnes cette fois-ci avec l’aide de quatre salariés de la Ville de Blanzy).
Depuis des années, Frédéric Lagrange, président de l’association La Mine et les hommes, lance des appels pressant aux bonnes volontés. En vain, l’effectif réduit inexorablement, la moyenne d’âge des anciens mineurs bénévoles frôlant les 70 ans. « Aujourd’hui, les mémoires sont intactes mais les forces faiblissent », confesse le lampisteriste Raymond Bertoux, 80ans, à la mine de 1948 à 1985, qui pourtant captive encore son auditoire avec ses explications pointues et ses histoires vécues. « Nous aurons deux défections de bénévoles à l’automne, alerte le président. Dans ces conditions, la remise en marche des machines est compromise pour la journée du Patrimoine ».
Seul petit nouveau, Pierre Gérard. L’élu à la mairie de Blanzy montre l’exemple et endosse le costume bleu de guide bénévole. « Je n’ai jamais été au fond, mais mon père était mineur dans le Nord, alors j’ai adhéré à l’association en sa mémoire », déclare-t-il.
La grande famille des (anciens) mineurs faiblit mais fait son possible pour préserver l’identité minière. Une procession est même organisée le 6 décembre en l’honneur de sainte Barbe. Sa statue est emmenée au fond, où paraît-il, de petits remontants attendent les valeureux mineurs, comme le veut la coutume.
le 16/08/2011 à 05:00 par Marion Giouse le journal de Saone et Loire

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