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Une galerie a Ponsonnas

31 Janvier 2006 , Rédigé par REVEL Stephane Publié dans #matheysine histoire de mine

Aujourd’hui nous voici reparti pour visiter une galerie situé vers Ponsonnas, nous nous retrouvons à La Mure, puis nous prenons la route de Gap et bifurquons pour prendre la direction du pont de Ponsonnas.

Nous garons les véhicules dans une boucle de la route pour descendre vers la rivière qui coule au fond d’une profonde gorge.

Nous commençons à nous équiper pour ma part je mets mes bottes avec mon casque et ma frontale de rechange dans mon sac à dos, je préfère descendre avec mes chaussures de montagne plutôt qu’avec des bottes.

Le départ s’annonce peu engageant le terrain sous la boucle ayant servi de décharge sauvage, on trouve éparpillé un peu de partout différent déchet vieille machine à laver, ancien four et même un ordinateur, sans parler des fûts métalliques et autres objets divers.

L’endroit est entouré de barbelés et au vu du crottin présent un peu de partout nous en déduisons que l’endroit doit receler des chevaux par moment.

Je préfère encore tomber sur des chevaux que sur des vaches c’est moins dangereux.

Nous ouvrons un portillon en barbelés que nous refermons soigneusement derrière nous et commençons une longue descente, rendu glissante par les dernières pluies.

Juste un peu en dessous de la route et légèrement à l’écart des déchets nous découvrons un abri de berger qui se présente comme une cave voûtée le tout empierre avec des galets.

D’ailleurs un peu de partout nous voyons des restes de murets en galets vestiges d’anciens tertres qui étaient certainement exploités au début du siècle.

Ca y est nous sommes sortis de la zone de déversement, nous progressons sur les pistes laissés par les chevaux au travers des arbres et de la broussaille.

Nous cherchons un peu notre chemin car les bêtes on crée une multitude de sentes dans la végétation.

Nous parvenons sur une ancienne plateforme ou nous trouvons des restes de blocs en ciments d’où dépasse des tirants vestige de support de moteurs ou autres pour le moment cela ne nous apparaît pas clairement, mais cela viendra plus tard.

Nous continuons donc par une pente encore plus raide qui descend rapidement en direction du ruisseau que nous entendons bien.

Ca y est nous débouchons sur une minuscule plateforme, au premier abord nous ne voyons rien plus de sente, mais en relevant la tête nous voyons une galerie en face de vous de l’autre coté du ravin, et là sur notre gauche en nous retournant, nous découvrons l’entrée de la galerie, ce qui nous étonne le plus c’est l’absence total de déplais, aucune trace n’est visible il ne se trouve pas non plus dans le ravin celui faisant tout au plus une dizaine de mètres de profondeur il aurait était comblé rapidement ce qui aurait crée un barrage avec tous les risques que cela peut comporter.

De même en face aucune trace de déblais non plus, nous comprenons mieux les restes de blocs béton que nous avons vu plus haut, mais aussi le morceau de câble métallique que nous avons croisé, cela servait certainement à l’évacuation des déblais par télébenne ou teleferrage.

Nous décidons de pénétrer dans la galerie heureusement que nous avons des bottes car ma galerie est inondé, nos avons à faire à une galerie récente de section carrée avec sur notre droite un caniveau d’évacuation des eaux il faudra faire attention à ne pas mettre les pieds dedans sinon c’est sure les bottes seront noyées.

Juste à coté de l’entrée nous trouvons un massif en béton avec des restes de tirants là aussi il devait y a voir un treuil ou une autre machine.

Nous progressons dans la galerie toujours en ligne droite sans déclivité apparente, l’air se réchauffe lentement d’ailleurs, mais le taux d’humidité doit avoisiner les 95-98% ce qui fait apparaître une sorte de brouillard dans la galerie

Nous remarquons sous nos bottes les traces à jamais figé dans le sol comme des fossiles les traces des traverses et des rails ce qui nous permet de déterminer la largeur de voie en l’occurrence nous avions à faire à de la voie de 60.

De même régulièrement espacé des enfoncements sur la gauche permettait de faire le croisement des wagonnets comme en témoigne les marques sur le sol.

Nous continuons notre progression une tache blanche apparaissant devant nous, en nous rapprochant nous distinguons dans la lumière de nos lampes une immense plaque de calcite, et le long de la paroi nous voyons un seau métallique à jamais pris dans la pierre, au droit d’une faille rocheuse par laquelle s’écoule de l’eau, celui-ci est totalement recouvert par la calcite et ne fait plus qu’un avec la paroi aujourd’hui, nous sommes en présence d’une magnifique fontaine pétrifiante..

Nous continuons notre progression à pied sec cette fois ci, bien que le caniveau lui soit toujours plein d’eau.

Nous croisons un renfoncement plus important que les autres avec là aussi des massifs bétons et toujours une voie d’évitement pour les wagonnets.

Nous pensons qu’au-delà d’une certaine profondeur de percement de nouvelles machines ou bien des machines complémentaires furent installées pour faciliter le travail, il faut dire que nous sommes assez profond dans la galerie nous distinguons à peine la lumière d’entrée.

Nous reprenons notre progression quand nous croisons une immense dalle au dessus de nous  et lorsque nous levons la tête nous distinguons assez difficilement d’ailleurs des noms et une date marqués à la peinture sur la dalle.

La date semble être le 2-4-1965, ou bien 1956 nous n’arrivons pas à trancher en faveur de l’une ou de l’autre, 3 noms de personne sont inscrit aussi, nous avons un instant d’émotion en pensant aux personnes qui ont laissés ce témoignage dans la pierre, c’était certainement les ouvriers qui ont foncé la galerie, 3 personnes pour réaliser cette galerie il faudra faire des recherches là-dessus pour voir s’ils étaient assez nombreux et savoir aussi pourquoi on l’a foncé.

En marchant dans la galerie nous avions remarqué au sol des étranges tas qui ressemblait à de la sciure, nous avions échafaudé la possibilité que cela soit dut à des traces de découpe de traverses ou de morceau de bois, mais en réfléchissant les tas de sciure auraient dut disparaître du fait des mouvements des ouvriers dans la galerie du passage des wagonnets, nous allions avoir la réponse à cette question en levant la tête il y a enfiché dans le toit des T en bois qui devait certainement servir de support, voilà d’où venait nos tas de sciure il faut dire que juste au dessus il y avait des trous dans le ciel de la galerie, les tas étaient les restes des T support.

Nous trouvons différents marquages sur les murs de la galerie des numéros peints à la bombe, mais aussi des plaques de distance et notamment une plaque avec un chiffre 0.8 ce qui nous indique que nous sommes à 800 mètres de l’entrée, mais nous ne sommes pas encore au fond.

Nous continuons donc notre progression le caniveau diminue de profondeur ce qui indique notre prochaine arrivée sur le front de taille, effectivement nous arrivons sur celui-ci.

Le caniveau disparaît, nous remarquons un détail sur le front de taille dans les trous de mines nous retrouvons de la cire, plusieurs hypothèses soit les ouvriers se servait de cire pour finir de colmater les trous soit ceux-ci ont servi à eux ou à d’autres personnes de bougeoir improvisé.

Nous estimons que la galerie doit faire au environ de 900 à 1000 mètres de longueur, apr contre nous ne savons pas le pourquoi de cette galerie l’examen des parois ne nous apporte pas de réponses, mais en y prêtant attention nous voyons des éclats sur les parois et le ciel lorsque nous approchons nos lampes de minuscules cristaux reflètent la lumières de nos lampes, nous décidons de faire des prélèvements en cassant des morceaux de roches pour éliminer une cristallisation par dépôt, il faudra analyser ces fragments pour en apprendre peut être un peu plus.

Nous décidons de repartir vers l’entrée car il fait chaud au fond et l’air est lourd à respirer à cause de l’humidité, nous avons envie de prendre une bonne bouffée d’air frais cela fait dejà plus d’une heure que nous sommes dans la galerie.

Ca y est nous commençons à voir la lumière de l’entrée.

Nous sommes ressortis et noue en profitons pour respirer à plein poumon, en changeant nos chaussures afin d’entamer notre ascension, car le soir arrive et la lumière baisse.

La remonté se fait assez rapidement nous avalons les 120 mètres de dénivelé pour rejoindre nos véhicules car cette fois ci la nuit arrive et il est temps pour nous de rentrer chez nous.

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