La destruction thermique
29 Décembre 2010 , Rédigé par REVEL Stephane Publié dans #Patrimoine minier
L’utilisation des techniques d’abattage au jet de flamme a été mise au point par les Américains. Cette méthode est mise en oeuvre dans les carrières de granit pour les opérations de
pré-découpage. Elle permet de créer artificiellement une face isolée des autres sans le moindre risque de fissuration de la masse à dégager.
Le principe de base utilisé pour le découpage thermique est celui d’un chalumeau fixé sur un tube d’acier. Ce tube d’environ 3 à 6 mètres de long maintient et alimente en comburant et en
combustible la buse de combustion en acier réfractaire (le brûleur). La flamme (ou dard) ainsi produite sort du chalumeau à une vitesse supersonique et une température avoisinant les 2 500°
C.
Un seul homme est nécessaire pour appliquer le brûleur sur la masse à découper, il procède par passes successives ascendantes en conservant un angle de 60°. A chaque passage de la flamme, la
chaleur fait éclater le granit sur une épaisseur de 6 mm environ, et sur une largeur comprise entre 7 et 10 cm. La profondeur de cette saignée est limitée par la longueur du tube qui supporte et
alimente le brûleur, soit approximativement 6 m. Les vitesses de découpe observées oscillent entre 1 m² et 1 m² ½ par heure, cette variation étant fonction du granit exploité.
L’abattage au jet de flamme est une technique relativement simple à mettre en oeuvre mais elle n’est pas sans inconvénients. Une forte proportion de la chaleur nécessaire pour tailler le granit
est transmise à la masse rocheuse et peut engendrer des fissures par effets de dilatation. Pour pallier ce désavantage, on refroidit la roche par un arrosage continu et approprié. Aussi, la roche
choisie doit être saine car la flamme n’est d’aucun effet sur un matériau altéré.
Cette technique très simple a un coût relativement élevé. Son emploi devient raisonnable si la masse derrière la coupe est importante. Ainsi, pour dégager la masse de granit à extraire, on
exécute alors les saignées en fonction des plans de clivages naturel, puis on détache la masse de sa dernière face d’ancrage au front de taille par un tir de mine. On procède ensuite au débitage
secondaire par perçage et tir de mine ou éclatement au coin.
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