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Les coins eclateurs

1 Janvier 2011 , Rédigé par REVEL Stephane Publié dans #Patrimoine minier

Par cette méthode sont extraits le plus souvent les pierres calcaires dures et le grès. Dans ce cas, il n’y a pas d’opération d’abattage primaire, les blocs marchands sont arrachés un par un au front de taille qui est, le plus souvent et compte tenu du principe même d’exploitation, disposé en escalier. Cette technique est aussi largement utilisée pour le débitage secondaire.
Ce principe d’extraction se décompose en deux opérations distinctes et successives, la perforation et l’éclatement.

1. La perforation.

Des marteaux perforateurs pneumatiques, électriques ou hydrauliques percent, par rotations et percussions simultanées d’outils, des trous régulièrement espacés. Ces outils, en fonction du matériaux, sont des barres en acier de section hexagonale ou des tiges métalliques hélicoïdales sur lesquelles sont rapportées des taillants en acier ou misés au carbure de tungstène.
Aujourd’hui, l’utilisation de l’énergie hydraulique est souvent employée car elle permet un accroissement des pressions de travail et une augmentation de la fréquence de frappe. De plus, les constructeurs ont diminué les nuisances sonores et les vibrations. Ils ont également équipé certains modèles de récupérateur de poussières.
Le plus souvent, ces perforateurs sont montés sur une glissière ancrée à la roche, elle assure une vitesse de forage continue et rapide, mais aussi le guidage de la perforation. Elle contribue largement à l’amélioration des conditions de travail des carriers, en se substituant à la pression, jusqu’alors manuelle, nécessaire au forage. Grâce à un chariot coulissant sur deux tubes parallèles, un banc de coupe permet d’effectuer une série de perçages linéaires, rapides et réguliers sur un plan vertical ou horizontal.

2. L’éclatement.

Après avoir percé le bloc sur les faces engagées dans le front de taille, on procède ensuite au détachement de ce dernier.
Pour ces opérations, les Romains enchâssaient des coins de bois secs dans des saignées préalablement taillées au burin, ensuite, ils arrosaient et maintenaient humides ces pièces de bois qui, gorgées d’eau, se gonflaient et engendraient l’arrachement du bloc sans le moindre effort. Par la suite des coins en acier ont remplacé ceux de bois et le détachement du bloc était alors permis par percussion des coins à l’aide d’une masse, ce qui provoquait la pénétration forcée des coins.
Depuis quelques décennies, on utilisait des coins éclateurs. Ces derniers se composent de trois éléments métalliques dont un coin et deux contre-coins. Ces éléments élaborés à partir d’une pièce en métal cylindrique ont des diamètres et longueurs différents pour permettre une utilisation adaptable à chaque type de roche à extraire. Leur section circulaire a permis de remplacer, le travail préparatoire de creusement manuel des saignées au burin, par la perforation mécanique. Les coins mis en place, il suffisait de frapper la partie saillante à l’aide d’une masse, pour obtenir l’arrachement du bloc.
Aujourd’hui, les industriels ont su adapter une fois encore l’hydraulique au principe du coin éclateur en mettant au point des éclateurs hydrauliques. Grâce à une pompe à haute pression, une force progressive est appliquée sur l’éclateur cylindrique. Cette méthode particulièrement rapide et efficace n’engendre, ni vibrations, ni ondes de choc pouvant être nuisible à la bonne tenue des matériaux extraits.

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