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Reynès Carrière de talc les mineurs se souviennent

18 Février 2012 , Rédigé par REVEL Stephane Publié dans #Patrimoine minier

Qui se souvient de la Compagnie pyrénéenne des talcs de Reynès ? Qui se souvient que dans les années trente plus de 440 tonnes de talc étaient expédiées de Reynès vers Marseille (pour la savonnerie), Limoges (pour la porcelaine), ou encore vers Remiremont (pour la préparation des cuirs).

"On a même envoyé du talc en Angleterre pour des aciers spéciaux et secrets destinés à l'industrie de la guerre en 1939" confie un descendant de mineur. Ils ne sont plus qu'une poignée encore vivant à avoir travaillé dans cette mine-carrière au-dessus du village. Fermée depuis 30 ans, celle-ci est aujourd'hui totalement abandonnée mais il fallait que la mémoire du lieu puisse être préservée. C'est pourquoi André Soucarrat a été sollicité pour venir filmer ce qu'il reste de cette industrie en compagnie des derniers acteurs vivants.

A dos d'hommes et de femmes

A bord de plusieurs 4X4 ils se sont rendus, dernièrement sur le site, avec René qui y a travaillé dès l'âge de 14 ans jusqu'à sa fermeture en 1978. "On disait carrière, explique-t-il, mais en fait c'était bel et bien une mine. On descendait à 500 ou 600 mètres de profondeur avec des lampes à acétylène. Mais comme les mineurs devaient être mieux payés que les caristes, la société a toujours estimé que l'exploitation était une carrière". C'est sous le regard acéré de la caméra de Soucarrat que René et les descendants de ses anciens collègues ont retrouvé les vestiges de l'usine. Et les souvenirs se sont bousculés. Ici la cantine, là les compresseurs qui alimentaient les marteaux-piqueurs, là encore la réserve de dynamite, et en contrebas ce qu'il reste du système de wagonnets qui amenaient le talc à l'usine de concassage en bordure du village de Reynès. "Les wagonnets ont été installés en 1929, confie un enfant d'ancien mineur. Avant c'est à dos d'hommes et de femmes aussi que l'on descendait la production jusqu'en bas de la montagne. Les hommes faisaient jusqu'à six voyages quotidiens. Puis il y a eu les mulets et les charrettes, puis enfin le câble". L'histoire de cette mine avec les témoignages de ses anciens mineurs sera présentée en juin prochain.

Le 24/01/2012 à 06h00 par Denis Dupont

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